Dans la lointaine époque du premier age de Suspendia, les peuplades d'orques et d'humains s'affrontaient en de nombreuses batailles plus sanglantes les unes que les autres. Lors de ces batailles, plusieurs hommes, des cavaliers se distinguèrent et mirent en déroute une fois pour toutes les hordes d'orques.
Les hommes survivants se retirèrent dans les plaines avec leurs chevaux qu'ils aimaient par dessus tout. Un an et un jour après la dernière bataille, Adelis descendit sur Suspendia et réunit ces cavaliers émérites.
Une grande fête fut célébrée en l’honneur de la déesse qu’ils tenaient responsable des victoires passées, mais ce soir là, elle leur rendit visite pour leur offrir une récompense pour leur victoire et leur sagesse de ne pas avoir pourchasser ces monstres jusqu’à leurs propres terres. Elle leur proposa de réaliser un souhait, quel qu’il soit, si ce n’est l’immortalité ou l’amour. Ils demandèrent un temps de réflexion d’un an et un jour, pour être certains de leur choix.
Chaque nouvelle lune, ils franchissaient une nouvelle étape du processus de décision : A la première lune, ils décidèrent d’un bien collectif, pour que nul ne soit désavantagé. A la seconde, ils décidèrent de récompenser aussi leurs montures qui les avaient maintenus en vie et leur avaient apporté la victoire. A la troisième, ils pensèrent à tout ce qu’il y avait à reconstruire et à l’utilité de comprendre au mieux leurs chevaux pour qu’ils puissent les y aider. Aux suivantes, ils discutaient et rediscutaient les idées qui leurs venaient à l’esprit. A la dernière lune de l’année, ils prirent leur décision qu’ils rendirent à Adelis quand elle revint vers eux.
Il fut demandé à la déesse que chaque cavalier de cette troupe d’élite pu faire corps au mieux avec sa monture, à tel point qu’ils puissent se comprendre et avoir la sensation de ne former plus qu’un. La déesse prit leur souhait à cœur et voulant faire au mieux, les fit fusionner, de là naquirent les premiers centaures. Adelis repartit avant qu’ils n’aient pu se rendre compte du sort qu’elle leur avait jeté, qui pour elle était leur volonté et pour eux devint une malédiction.
Certains devinrent bons et loyaux envers les hommes, d’autres se perdirent dans des luxures de toute sorte.