A l'époque où les Dieux venaient encore rendre visite à leurs enfants suspendiens, Mynélios et Adelis firent le tour des communautés pour constater les manières des petits peuples à l'égard de la Nature.
Leur visite les combla car ils se respectaient mutuellement et arrivaient même à faire front ensemble face aux peuplades encore non évoluées de dieux moins puissants, tels que les gobelins et les orques.
Chaque peuple développait des talents et des coutumes qui leur étaient propres. Ces peuples vivaient en harmonie.
Mais au cours de ce périple, Mynélios tomba sous le charme d'une elfe magnifique Isilírimariel (fille désirable de la Lune). Il suivi son parcours jusqu'à l'age de la floraison, respectant la beauté de son enfance. Lorsque l'adolescence l'embelli une fois encore, il ne put résister et se redit seul à la rencontre de cette créature qui faisait tourner les têtes de villages entiers.
Isilírimariel ne résista pas longtemps au charme de ce dieu protecteur et lors de chacun des passages de Mynélios, leur passion s'enflammait de plus belle. Jusqu'au jour où le ventre rondissant, elle prit la fuite de son village. Nul ne devait connaître cet enfant, Isilírimariel connaissait la bonté des dieux, mais aussi leur jalousie. Nul mortel n'avait droit d'usurper la place d'une divinité, ne fusse que lors de brefs et fougueux ébats clandestins.
Elle mit au monde un magnifique garçon, mais pour son plus grand malheur, il ressemblait à son père. Elle ne put se résoudre à le faire disparaître. Elle passa avec Satys, son fils, les premières années de sa vie de mère à parcourir les bois.
Mais Adelis ne mit pas plus de quelques années à croiser le regard de ce bambin, et elle comprit de suite ce qui était arrivé.
Pour punir son mari infidèle et cette mortelle effrontée, elle fit pousser des cornes de bouc sur la tête du bâtard et lui changea les jambes en pattes.
Il serait condamné à errer par bois et forêt pour le restant de ses jours.
Mynélios quant à lui serait condamné par sa femme à ne plus remettre un pied sur Suspendia et à voir, de son royaume, son propre sang courir par monts et par vaux affligés des cornes qui le défiguraient et de ses antérieurs animaliers.
Satys fut livré à lui-même, sa mère mourut peu de temps plus tard de chagrin. Il se mit à la musique, se fabriquant des instruments à vent, qui plus tard, seraient appelés flûte de pan.
Il chercha le réconfort dans le bras des femmes qui osaient se balader seule dans les bois, qu'elles le veuillent ou non. Sa technique musicale s'améliora au point de devenir enchanteresse, mais jamais une femme il ne put garder. Quelques minutes après l'arrêt de sa mélodie, elles s'enfuyaient à toutes jambes.
Néanmoins, il eut plusieurs fils : Pan, qui donna le nom à l'instrument qui devint l'emblème de leur famille, Raku et Stak.
Satys laissa son nom à cette race née de l'amour de deux êtres qui n'étaient manifestement pas fait pour se rencontrer et jamais plus elle ne s'éteignit.